vendredi 22 juin 2012

Moody's Dégradé ! Car juge et parties !

Il faut bien que quelqu'un se dévoue, c'est pourquoi je décide de dégrader Moody's pour manque de discernement : de AA+, je la place à BB négatif !


L'annonce de la dégradation de 15 banques européennes par l'agence de notation Moody's qui concerne : entre autre HSBC, Crédit Suisse, BNP Paribas, Société Générale et Crédit Agricole est une fois de plus un projet des spéculateurs pour déstabiliser l'Europe et l'Euro. 

Moody's est incapable de considérer que le plan d'aide aux banques espagnoles qui s'élève à hauteur de 62 milliards d'Euros selon le compte rendu de l'audit des banques est à un niveau bien moindre que les 100 milliards initialement envisagés. 

De plus, au sujet de la Grèce, les choses se mettent enfin en place : un nouveau gouvernement a été formé hier sous l'égide d'Antonis Samaras, leader conservateur du parti Nouvelle Démocratie, et va dès lors attaquer la renégociation du plan d'austérité Grec en gardant la principale optique de faire face à la crise.
Ces pays dans la difficulté qui font face et essaient par tous les moyens de faire taire la crise en se réformant et en modifiant considérablement leurs dépenses mériteraient pourtant que l'Agence Moody's en tienne compte.

Hé bien non... Peau de balle !

Qui notera les Agences de Notations ?

On peut légitimement se poser la question : les trois grandes agences de notations financières internationales : «The Big Three », comme on les surnomme, ont-elles le degré de fiabilité qu’on veut bien leur accorder ?

Les deux plus grandes agences de notations, « Moody’s » et « Standart and Poor‘s » détiennent 40 % du marché chacune, alors que la plus petite des trois grandes agences « Fitch Rating’s », ne détient que 14 % du marché.

A elles seules, ces trois agences détiennent 94% du marché mondial de la notation financière. C’est énorme, lorsqu’on sait qu’il y a environ 150 agences de notation dans le monde

Ces agences sont financées par le système « Emetteurs-payeurs » :
elles favorisent la détention d’actifs « bien notés » ce qui revient à dire que  les employeurs de ces agences, les donneurs d’ordres, sont les acteurs même des marchés qui veulent être notés.

Une analyse du chercheur américain, Kenneth C. Kettering, dans , « Securization and its discontents, The Dynamics of Financial Product Development » met en évidence la question de la réputation d’indépendance de ces agences de notations.

Car dans le système « émetteur-payeur » les investisseurs institutionnels, banques et grandes compagnies d’assurances qui prêtent de l’argent aux états se trouvent être juges et parties avec ces agences…

Le problème est que tout se joue en fonction de la confiance qu’accordent les marchés à l’indépendance de ces agences de notations.

Une agence ne peut pas risquer de mettre une note supérieure à l’un de ses clients, car en perdant de sa crédibilité, elle pourrait perdre une partie de son chiffre d’affaire. On est ici dans le système du serpent qui se mord la queue.

Mais à chaque fois qu’une des trois grandes agence de notation dégrade la note d’un état emprunteur, ce sont les taux d’intérêt du remboursement des dettes souveraines de cet état qui grimpent en flèche...

Ainsi, le triple A de la France qui emprunte à 3,4 % ne vaut pas celui de l’Allemagne qui avec le même triple A emprunte sur les marchés à 1,7 %.
On trouve entre les deux pays un écart de 170 points de base !

On est également très loin de l’Italie qui emprunte le même argent à 10 % pour financer ses infrastructures et sa dette, après avoir été dégradé,

On voit donc tout l’intérêt pour ces grandes agences de dégrader la note souveraine d’un état, ce qui profite au premier chef aux clients de ces mêmes agences, qui pourront prêter aux états un argent plus cher qui leur rapportera plus d’intérêt.

Mais la riposte de l’Union Européenne pourrait venir, car depuis avril 2010, l’idée de la création d’une Agence de Notation Européenne fait son chemin avec les réflexions conjointes de Jean Claude Juncker, Angela Merkel et Michel Barnier.

C’est peut être la solution, lorsqu’on sait que depuis 2008, on ne peut plus vraiment faire une confiance aveugle aux agences de notations, qui avaient accordé une bonne notation pour l’américain Enron, jusqu'à quatre jours avant sa faillite.

De plus dans la crise des subprimes, des produits structurés complexes adossés aux crédits immobiliers américains utilisaient un fonctionnement de titrisation et de dérivés de crédit avec des prêts hypothécaires à risque et ont joué une partition mortelle dans le développement de la crise et dans la chute de la banque américaine Lehman Brothers.

Celle là non plus, «The Big Three », ne l’avait pas vue venir.
Qui peut donc aujourd’hui les noter, ces agences de notations ?

Avant dernière grosse boulette en date : l’invraisemblable erreur de l'agence de notation Standard and Poor's, qui avait annoncé « par erreur »  que la France venait de perdre son fameux "triple A".

Cela avait provoqué la colère de l’Elysée et l'ouverture d'une enquête de l’Autorité des Marchés Financiers à la demande de François Baroin, afin de connaître les répercussions de cette incroyable bévue sur l’économie française.

Il serait peut-être temps de dégrader quelques agences !

Hommage National aux Gendarmes tuées à Collobrières


Les deux Gendarmes ont été tuées à Collobrières, un village de 2 000 habitants implanté dans le massif des Maures, dimanche soir au cours d’une intervention pour un différend à la suite d’un vol.


Alicia Champlon, une Adjudante de 29 ans, et Audrey Berthaut, Maréchal des logis-chef et mère de famille de 35 ans, étaient deux Gendarmes qui étaient en mission, mais également deux femmes au même niveau que les hommes.


Elles étaient en poste à la brigade de proximité de Pierrefeu-du-Var, où un rassemblement dans le silence a réuni jeudi soir plusieurs centaines d’habitants. Plus tôt dans la journée, le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian, qui avait qualifié ce drame " d'insuportable " s'était rendu dans la commune pour rencontrer les familles des victimes.



La cérémonie des obsèques débutera ce vendredi à 8h45 à la caserne de gendarmerie Delort, information communiquée et diffusée par la Préfecture. 

Le ministre de l’Intérieur M. Manuel Valls y assistera, ainsi que le Ministre de la Défense Nationale, M. Jean Yves Le Drian.


Le président de la République M. François Hollande, en déplacement en Italie sera représenté par son directeur de cabinet adjoint, M. Alain Zabulon.



Fait exceptionnel, pour la première fois, la population sera officiellement accueillie dans toutes les gendarmeries de France, où ce drame a provoqué une grande émotion. Un message officiel sera lu dans chaque unité et une minute de silence observée.
Des appels à la fermeture de brigades ainsi qu’au port d’un brassard ou bandeau noirs sur les écussons des uniformes ont été lancés sur internet,
Malgré l'obligation de réserve inhérente à la profession, les Gendarmes sont en colère et des manifestations de ras-le-bol se sont multipliées ces derniers jours. Samedi, les gendarmes ont également prévu de se rassembler sur la place de la Liberté à Toulon.


Les Gendarmes ont certainement des raisons de se plaindre, car selon eux, le seul moyen pour éviter que de tels drames ne se reproduisent, serait de remettre en cause les décisions d'une hiérarchie de la Gendarmerie, qui n'impose pas un nombre minimum de quatre ou cinq Gendarmes pour se rendre à un contrôle de suspect particulièrement dangereux...

Le problème de la Multirécidive...
Sans remettre en cause la volonté du Chef de l'Etat de revoir le système des "peines-minimales, délai en deça duquel un détenu particulièrement dangereux ne peut être libéré, en cas de récidive, il serait peut être bon d'imaginer un système qui protège vraiment les Français.
La loi Dati sur la récidive, promulguée le 10 août 2007, est validée le 9 août par le Conseil constitutionnel qui déclare ce texte de loi conforme - sous réserves - à la Constitution de la Ve République française. La loi est publiée au Journal officiel le 11 août. (Source Wikipédia).

lundi 18 juin 2012

Hollande : Flush Royal !


Les joueurs de poker apprécieront.


Certes, il serait facile de tirer sur le pianiste (Falorni), mais il faut tout de même reconnaître que ce qui a payé dans l'élection, c'est plus l'ancrage local et profond que les parachutages circonstanciels.


Les grands battus de ces élections : Ségolène Royal qui perd à La Rochelle, François Bayrou défait dans le Béarn, Guéant battu à Boulogne Billancourt, Morano qui se vautre en Meurthe et Moselle, Alliot Marie qui se prend les pieds dans le "Châle" en Pyrénées Atlantique : les crash ont été répartis selon les partis.


Mais ce qui est spectaculaire en soit, c'est la défaite de Marine Le Pen à Hénin-Beaumont qui a souffert du report des voix de droite sur le candidat socialiste Philippe Kemmel, qui n'en est pas encore revenu.


Il n'empêche que le FN revient à l'Assemblée avec deux députés, dont Marion Maréchal le Pen, la propre petite fille du Jean Marie et nièce de la Marine Bleue, et Gilbert Collard, l'avocat médiatique qui se promet d'être "un casse-couille démocratique" de la République...


Mais que pourront-ils faire ? La petite Marion, du haut de ses 22 printemps est bien jolie, mais maîtrise-t-elle assez la politique pour peser ? 


Et l'avocat psycho-social-extrémiste-sans-l'être-trop-ou-pas-assez ira-t-il au bout de ses plaidoiries au delà de la salle des pas perdus du Palais Bourbon, ou Gilbert bien profitera-t-il des caméras braqués sur son destin National pour faire quelques "effets de manches" au bout d'un "rêve sans conséquences spéciales avant de se faire "dilberter" ?


J'ai bien Collard dans le collimateur : il est sympa, il a une bonne gueule et il crit beaucoup... Cela devrait faire quelques uns de mes choux-gras durant la prochaine législature...


Puisque Nadine Morano a été lyophilisée par le FN, et avec elle ses "commentaires éclairés", j'aurai donc "Gigi la Malice" comme tête de Turc pour un temps et de temps en temps...


Cela fera marrer tout le monde, à gauche comme à droite, et les copains d'Agoravox ne me laisseront pas sur le carreau...


Reste le cas Ségolène, qui après avoir raté la "Présidence et le Perchoir", aimerait se retrouver à la place de Martine, tiens, pourquoi pas en automne...


Et puis quoi, encore ! Comme-ça, Royal veut qu'on lui ouvre la Royale voix à la tête du PS alors que Martine Aubry peut se targuer de la plus belle réussite à gauche depuis 1981 ?


La droite a tout de même perdu toutes les élections depuis 2007 ! Grâce à Hollande/Aubry !


François Miterrand - malgré le soutien appuyé des têtes de gauche Président compris - se retournerait dans sa tombe, car il appréciait par dessus tout la fidélité... 


Il aurait sans doute aimé Falorni et son panache, malgré "la trahison" républicaine évoquée par Mme Royal(e).


Enfin, si Martine résiste, Ségolène devrait être soluble dans une gauche charentaise et même socialiste d'appareil... Après tout qu'allait-elle faire dans cette galère Rochelaise ?


Pour finir... 314 à 277, carton plein pour Hollande/Ayrault/Aubry... Vague rose à l'Assemblée et Chocolat Bleu Pâle et Bleu Marine pour la droite !


Tiens, avec la Grèce qui dit oui à l'Europe et à l'Euro... Les marché financiers qui se rassurent du score français en adéquation avec la majorité présidentielle...


L'Europe est condamnée à se sauvegarder, avec Merkel, au moins pour un temps...


Reste ceux qui n'ont pas compris grand chose à la position de l'UMP... 


Coppé dans la posture du missionnaire condamné à aller au casse-pipe pour propulser Fillion...


Cela pourrait augurer un reour de flamme de Sarkozy dans deux ou trois ans...


Donc prudence, et qu'on se le dise : l'UMP n'a toujours rien d'un Mouvement Populaire !


Et le sarkozysme est moins que jamais soluble dans LA CRISE... 


Flush Royal donc, mais pour qui ? Question de plomberie !