mercredi 8 juin 2011

L'UMP Coppé à l'assaut du RSA : Un Secours Populaire !

Décidément l'UMP n'a vraiment rien d'un Mouvement Populaire !


Voici la dernière de Jean François Coppé, son actuel secrétaire général, il veut voler au secours du RSA en faisant payer environ la moitié des bénéficiaires du Revenu de Solidarité Active, qui touchent leurs 466 euros mensuels, par 5 à 10 heures par semaine de TUC : Travaux d' Utilité Collective.


Ben voyons, le sieur Coppé part d'un bien curieux postulat : il y a 1.800.000 bénéficiaires du RSA, en France. Parmi ces bénéficiaires qui doivent tous être en recherche d'emploi, il y a ceux qui ont envie de travailler et selon lui, "certains" qui se laisseraient vivre grâce à leur RSA.


Coppé propose donc ni plus, ni moins, "que "certains" des bénéficiaires du RSA travaillent "entre cinq et dix heures par semaine" au service d'une collectivité, sans quoi ils pourraient le voir progressivement diminuer"... En clair pratiquement la moitié soit 700.000 personnes.


Jean François Coppé a affirmé lors d'une visite qu'il a effectué chez son pote Marc Philippe Daubresse à Marcq-en-Baroeul, dans le Nord, que : "dans le domaine de la justice sociale, il y a besoin d'un correctif au dispositif du RSA, en faisant la part des choses entre des situations différentes".

Selon le secrétaire général de l'UMP : "il y a des gens dont on sait qu'ils sont dans une situation de précarité extrême et de désespérance, qui ont des problèmes de santé, des troubles psychologiques. Ceux-là ont besoin d'un accompagnement et de solidarité".
Coppé recommande donc "une diminution progressive du RSA en cas de refus"...
Mais, affirme-t-il, "pour les autres, l'idée est de tout faire pour les aider à retrouver un emploi. Nous voulons leur proposer, dans le cadre d'un contrat unique d'insertion, de travailler entre cinq et dix heures par semaine au service de la collectivité de résidence, la commune, l'intercommunalité, le département ou la région. Et en cas de refus, il pourrait y avoir une diminution progressive du RSA".
Ces TUC d'un nouveau genre, seraient consacrées à "des activités d'utilité sociale, comme l'accompagnement de sorties d'école ou de personnes âgées, des projets environnementaux et civiques", a dit Jean-François Copé.
Et il conclut par une sortie en forme de "pirouette à gauche" : c'est un élément de valorisation et d'insertion pour les personnes, et c'est un premier pas dans le retour vers l'emploi. Voilà une des pistes que nous ouvrons. Nous ferons mercredi avec Marc-Philippe Daubresse d'autres propositions pour une politique sociale plus juste et plus efficace"...
Eh bien, Coppé volant au secours du RSA, on peut donc appeler cela un "Secours Populaire", du nom d'un certain Mouvement...
Nul doute que "certains" bénéficiaires du RSA seront parfaitement satisfaits de la nouvelle mesure très populaire proposée par le secrétaire général Coppé à 466 euros par mois pour 5 à 10 heures par semaine.
Mais n'en doutons pas, cette déjà ancienne proposition de Laurent Wauquiez a été très certainement discutée à l'UMP lors de la convention organisée sur le thème de la "Justice Sociale"...
A titre de comparaison, l'hebdomadaire "Profession Politique" révèle une note interne de l'Elysée, signée de la main d'Emmanuelle Mignon, directrice de cabinet de Nicolas Sarkozy : 
"La demande d'augmentation de 140% du salaire du président de la République a été transmise au rapporteur de la mission budgétaire Pouvoirs publics à l'Assemblée. 
Cette réévaluation de la rémunération de Nicolas Sarkozy, à 240 000 euros, la situerait à "un niveau comparable à celle du Premier ministre et des homologues étrangers du président de la République française", selon la note interne révélée par l'hebdo "Profession Politique".

Dernière indication : le salaire du Premier ministre s'élève actuellement à 20 000 euros bruts par mois, contre 8300 pour le chef de l'Etat. On peut donc constater qu'un ministre (13 471 euros) et un secrétaire d'Etat (12 795 euros) sont mieux rémunérés que le Président, d'où la nécessité de cette augmentation substentielle... 

C'est tout de même mieux que 466 euros !


Vive la sociale et le "Mouvement Populaire"... Au Secours !

mardi 7 juin 2011

Affaire Strauss-Kahn : Not guilty, le choix de l'innocence...

Hier, pour la première fois depuis son arrestation, Dominique Strauss-Kahn a enfin pu prononcer quelques mots devant le juge de la Cour Criminelle de New-York et face au public mondial grâce aux caméras présentes dans le tribunal. 


Par ces simples mots : "not guilty", DSK a signifié son intention de plaider non coupable et de se battre avec ses avocats afin que son innocence soit reconnue.

Pendant qu'une nuée de femmes de chambres d'hôtels réunie opportunément devant l'entrée du tribunal huait l'ancien directeur général du FMI, M. Strauss-Kahn a fait le choix de la non culpabilité.

C'est donc maintenant à l'accusation de prouver que les allégations de la plaignante, supposée victime, sont bel et bien fondées et disent de manière irréfutable qu'il y a bien eu le 14 mai dernier, tous les sévices sexuels décrits par Naffisatou Diallo dans la chambre du Sofitel.

Aux USA ce n'est pas comme en France, il n'y a pas de juge d'instruction qui doit instruire un dossier à charge et à décharge. Le procureur a pour mission de prouver la culpabilité d'un accusé.

Mais parfois, le dossier de l'accusation est particulièrement vide, ou d'autres fois il est tellement pourri que l'accusation est forcée d'abandonner les charges qu'elle a retenu contre l'accusé.

Lorsqu'on analyse les faits, les zones d'ombre apparaissent :
On a un horaire de l'agression qui change, de 13H00 on passe à 12H00, selon la Police New-yorkaise... Pour quelle raison cet horaire change-t-il ?

Lorsqu'on regarde DSK, on a un homme qui ne quitte pas l'hôtel précipitamment vers 12H30... Il prend le temps de saluer une française avec qui il échange quelques mots... 

Un homme qui déjeune avec sa fille au restaurant.


Un homme qui n'est pas particulièrement pressé de quitter les USA...


Un homme qui passe un coup de fil pour récupérer son portable ... 

Un homme qui ne manifeste pas de panique particulière à l'aéroport... 

Un homme qui montre une surprise totale lors de son arrestation dans l'avion... 

Un homme que l'on met en garde à vue durant plus de trente heure... 

Un homme que l'on expose aux caméras du monde entier... 

Un homme que l'on présente avec les mains menottées dans le dos, pas rasé, dans une posture de soumission totale à l'autorité... Il n'a pas la tête d'un homme innocent !

Un homme à qui l'on a dit, comme à la Presse mondiale : que l'on a d'abord vu la plaignante sortir de sa chambre, profondément troublée, que l'on a des preuves, qu'il s'est passé quelque chose et qu'il ferait mieux d'avouer... 

C'est bien ce qui se passe durant l'interrogatoire qui a duré plus de trente heures... 

Au public, on explique que la plaignante a appelé son frère au téléphone, et que c'est lui qui a conseillé de déposer plainte et de prendre un avocat...


Au final on s'aperçoit que le frère n'est pas le frère, et que la plaignante a mis plus d'une heure avant d'appeler la police...


Et puis on sait aujourd'hui que si la Police a changé l'horaire de l'agression, c'est parce que le témoignage de Camille, la fille de DSK, prouvait que son père déjeunait avec elle au restaurant.


Tout cela fait vraiment beaucoup de zones d'ombre...


Et il y a aussi cette caméra de vidéo surveillance qui est supposée être en panne. Chacun sait pourtant que dans tous les grands hôtels de la planète, ces caméras tournent sans discontinuer 24H / 24H pour la sécurité des établissements et des clients.


Au Sofitel de New-York qui est l'un des établissements réputés du Groupe Accor, il est surprenant qu'une telle panne de caméra puisse se produire sans que celle-ci ait été remplacée.


Peut-être n'a-t-on pas encore interrogé en profondeur toutes les personnes qui ont quelque chose à voir avec cette troublante affaire.


Dans ce monde policé, envahi de multiples yeux électroniques, il doit bien exister quelque part un film vidéo montrant l'ex directeur général du FMI en train d'arriver au restaurant... Avec une heure précise ! 

Et même si la ou les caméras ne tournent pas continuellement, au moins toutes les vingt secondes il devrait y avoir quelques images de DSK dans ses déplacements... 

Au moins dans la rue, et puis pour régler ses notes d'hôtel et de restaurant. Avec des preuves horaires précises. Montant dans une voiture, en descendant, payant à la caisse du restaurant, entrant dans l'aéroport, entrant en zone douanière.

Avec la surveillance permanente des dangers d'attentats, les yeux de la sécurité publique sont bien présents et peuvent être exploités.

On imagine mal que les services de police de la ville de New-York pourraient avoir des preuves des déplacements de Dominique Strauss-Kahn et ne les présentent pas spontanément à ses défenseurs.

Ceux qui, peut-être un jour, condamneront ou pas DSK devront aller : "au delà du doute raisonnable" pour pouvoir le condamner...

Et personne ne peut faire le procès de Dominique Strauss-Kahn avant que toute l'investigation ait été faite.