vendredi 20 mai 2011

Affaire Strauss-Kahn : Libre...Dans un QHS au coeur de Manhattan !



Un Quartier de haute sécurité à domicile !


Dominique Strauss-Kahn a appris hier sa remise en liberté sous caution avec le versement en cash de la somme d'un million de Dollars et la mise en garantie d'une somme extravagante d'un montant de cinq millions de Dollars.
Ces mesures financières exceptionnelles sont assorties de tout un panel de contraintes extraordinaires : un appartement loué par Anne Sinclair à Manhattan sera truffé de caméras de vidéo-surveillance, la pose d'un bracelet électronique de surveillance périmétrique sera  imposé à DSK, ainsi que la présence d'un garde armé à ses côté durant le temps que durera l'assignation à résidence.


Dominique Strauss-Kahn n'aura pas le droit de sortir de son appartement; sauf pour se rendre aux convocations de la justice américaine.
Autant dire qu'il s''agit là d'un "QHS", quartier de haute sécurité à domicile, en plein coeur de Manhattan, fabriqué de toutes pièces pour Dominique Strauss-Kahn selon les exigences du juge de la Cour Criminelle de New-York.


DSK ne pourra en outre recevoir que la visite de quatre personnes bien précises dans son appartement sous haute surveillance :  celle de ses deux avocats, celle de Anne Sinclair et peut-être celle de sa fille Camille Strauss-Kahn.


Le montant total de ces mesures coûtera à la famille Strauss-Kahn la bagatelle de 200.000 Dollars par mois qui seront intégralement pris en charge par le couple.
Selon des acteurs et observateurs de la justice américaine, ces mesures sont reconnues extrêmement contraignantes pour Dominique Strauss-Kahn, à la mesure d'un personnage qu'a décrit au juge l'assistant du Procureur John Mc Donnell : un homme qui a les moyens de prendre la fuite avec un avion privé et qui pourrait ne jamais revenir aux U.S.A...


On croit rêver ! Dominique Strauss-Kahn présenté comme un homme de pouvoir, influent  et corrupteur potentiel, et qui aurait, peut-être, la volonté de se soustraire à la justice américaine en se carapatant en douce des Etats-Unis...


Comme si il pouvait prendre la poudre d'escampette à bord d'un Falcon, avec le visage connu qui est le sien, et passer son temps à se soustraire à l'action de la justice américaine et à un mandat d'arrêt international, où qu'il soit dans le monde.
C'est incroyable lorsqu'on sait que DSK était il y a moins d'une semaine à peine, un possible candidat à l'investiture du Parti Socialiste pour l'élection à la Présidence de la République Française...


Hier encore, il était le patron du Fond Monétaire International, respectable et respecté, reconnu pour son action positive au poste qui était le sien.
Les chefs d'état, les ministres, les instances internationales, ses collaborateurs, et tous ceux qui ont eu à travailler en sa compagnie sont unanimes pour reconnaître les qualités exceptionnelles de l'homme d'Etat et du grand Patron de la finance mondiale.


C'était lui sans aucun doute, l'homme qui avait donné un coup d'arrêt à la crise financière mondiale en convainquant les chefs des états membres du G8 de soutenir les banques afin de stopper les immenses pertes de capitaux déclenchées par la dépréciation de la bulle financière des Subprimes qui avait engendré la faillite de la banque Lheman Brothers et entraîné dans la suite la crise du système financier mondial.


DSK avait fait le job au poste qui était le sien, et il était promis à un avenir plus brillant encore.


C'est donc cet homme que M. John Mc Donnell a présenté au juge ce jeudi en donnant force détails sur la personnalité de Dominique Strauss-Kahn, qui pourrait  selon lui, représenter une "menace".
Il manque cependant un protagoniste de l'affaire qui est aussi le Procureur de l'Etat de New-York : M. Cyrus Vance, le patron de John Mc Donnell, que l'on a pas encore vu pour l'instant, pour qui l'ex Directeur général du FMI représente un dossier de choix.


Et puis il y a aussi Me Jeffrey Shapiro, qualifié de "petit avocat des causes civiles" par le Figaro qui sera mis en première ligne pour la défense de la plaignante accusatrice de Dominique Strauss-Kahn et supposée victime, Nafissatou Diallo, qui est une personne que la justice américaine croit sincère, mais dont on vient d'apprendre que son "frère", n'était en réalité pas son frère, mais un ami... Première faille, peut-être.
Que va-t-on découvrir ? Car maintenant vient le temps de la grande investigation.


Enfin, DSK est un peu plus libre, au moins dans sa tête, et c'est ce qui sera essentiel afin qu'il puisse réfléchir en compagnie de son épouse Anne Sinclair et de ses défenseurs Benjamin Brafman et William Taylor.


Le grand spectacle de l'innocence ou de la culpabilité d'un homme peut débuter !



jeudi 19 mai 2011

Affaire Strauss-Kahn : Sa démission du FMI n’est pas une preuve de culpabilité... Enfin il peut préparer sa défense !


Dans l'hypothèse d'une libération conditionnelle...

 
Il faut qu'il sorte de prison le plus vite possible !


Cela fait plus de trois jours que Dominique Strauss-Kahn était quasiment privé de toute possibilité de communication, avec sa famille, ses proches, ses amis, et ses défenseurs...

Comment aurait-il pu réfléchir en toute sérénité et préparer sa défense dans l'univers carcéral effroyable que représente Rykers-Island ?

14000 détenus dans un univers de promiscuité complètement dingue sur une île prison New Yorkaise à quelques kilomètres de Manhattan où règne la violence et qui a la réputation d'être le lieu carcéral le plus terrible des Etats-Unis : de quoi déstabiliser n'importe quelle tête d'affiche.

Car c'est bien ce que recherchait sans doute, et ce que recherche encore aujourd'hui le Procureur de l'Etat de New-York.

Déstabiliser l'homme, Dominique Strauss-Kahn, afin de lui faire avouer en préalable ce qu'il n'a sûrement pas commis et obtenir ainsi une mise en accusation des plus facile.

 
Mais c'était compter sans le désir de l'ex président du FMI de pouvoir se défendre en toute liberté d'esprit et d'action afin de présenter toutes les preuves de son innocence.

Dominique Strauss-Kahn a enfin pu s'exprimer ce matin par l'intermédiaire de ses avocats : "je dément toutes les allégations qui sont portées à mon encontre" a-t-il dit...
 


Il comparaîtra aujourd'hui à 15H00 heure française devant la cour pénale de l'Etat de New-York où ses avocats américains feront une nouvelle demande de mise en liberté sous caution.

Cette demande sera proposée à un nouveau juge pour un montant d'un million de Dollars, avec la contrainte du port d'un bracelet électronique, assortie d'une mesure d'assignation à résidence chez sa fille Camille qui vit à New-York.

Dominique Strauss-Kahn mettra en outre en garantie de son respect d'une assignation à résidence, la maison qu'il possède avec son épouse Anne Sinclair à Washington.

Ce n'est assurément pas là l'attitude d'un homme coupable des faits qui lui sont reprochés. D'ailleurs ses avocats américains avaient expliqué à la Cour Pénale de New-York : "que les analyses médico-légales ne concordaient pas avec la réalité des faits".

Cette petite phrase avait suffi à mettre en émoi la quasi totalité de la Presse mondiale et du public qui se demandait si, peut-être, il y avait eu une relation sexuelle consentie ...

Elle vient d'être démentie vigoureusement par Dominique Strauss-Kahn qui réfute catégoriquement toutes les allégations portées contre lui.

La Presse mondiale en est donc pour ses frais car la suggestion qu'il aurait pu y avoir "anguille sous roche" n'a pas fonctionné.

Dominique Strauss-Kahn plaidera certainement Non Coupable devant le juge auquel il sera présenté vêtu de la traditionnelle combinaison carcérale.


 Il doit y avoir des preuves vidéo au restaurant !

Et dans la rue ? Et des traces électroniques...


Que fait donc la police de New-York ? Il doit bien y avoir quelques preuves vidéo de Dominique Strauss-Kahn déjeunant au restaurant avec sa fille. des faits précis ?

DSK sortant de l'hôtel Sofitel, ou à la réception en train de régler sa note ?

Et puis dans un Sofitel - Big Brother oblige - toutes les serrures sont contrôlées électroniquement, avec les heures d'entrées et de sorties, au sein d'un ordinateur central qui contrôle tout. C'est fait pour éviter les vols et contrôler le travail du personnel.

Il doit y avoir aussi des traces horaires précises de la présence de DSK hors de son hôtel à l'heure de l'agression et du viol supposé ? Sortant de sa chambre, payant à l'hôtel...

Ou sont donc passés les tickets de cartes bancaires...

Et les traces des déplacement de Dominique Strauss-Kahn, il doit bien y avoir des vidéos de ses diverses allées et venues... Celle de son arrivée à l'aéroport ? A quelle heure ?

Et les témoignages ? Notamment celui de la française qui a salué dans le hall du Sofitel celui qui était encore le directeur du FMI, presque promis futur candidat à la Présidence de la république française ?

Dominique Strauss-Kahn n'était pas encore mis en accusation à ce moment là...
Il ne donnait pas l'impression d'être un homme particulièrement pressé, ni aux abois, quittant rapidement le Sofitel, afin d'échapper à la Police ou à des citoyens américains.

Que fait on de ces divers témoignages qui doivent exister ? Ou sont-ils donc passés ???

Dans ce monde policé, envahi de multiples yeux électroniques, il doit bien exister quelque part un film vidéo montrant le président du FMI en train d'arriver au restaurant...

Et même si la ou les caméras ne tournent pas continuellement, au moins toutes les vingt secondes il devrait y avoir quelques images de DSK dans ses déplacements...

Au moins dans la rue. Montant dans une voiture, en descendant, payant à la caisse du restaurant, entrant dans l'aéroport, entrant en zone douanière.

Avec la surveillance permanente des dangers d'attentats, les yeux de la sécurité publique sont bien présents et peuvent être exploités.

On imagine mal que les services de police de la ville de New-York aient des preuves de l'innocence de Dominique Strauss-Kahn et ne les présentent pas spontanément aux défenseurs de l'ex Président du FMI.

Même dans le système judiciaire américain, accusatoire, dans lequel le procureur essaie d'établir par tous moyens mis à sa disposition la culpabilité d'un inculpé... Dominique Strauss-Kahn a encore des droits !

Toujours présumé innocent, on verrait mal la justice des Etats-Unis et de l'Etat de New-York se comporter en tribunal révolutionnaire d'un espace totalitaire qui aurait cessé d'exister depuis un certain temps !

A moins d'un tour de passe-passe on ne voit pas comment l'ex Directeur général du FMI pourrait échapper aux preuves de son innocence...

Dominique Strauss-Kahn : Heureusement qu’il lui reste sa famille ses amis et ses défenseurs...

Que dire aujourd'hui, après la vision effroyable d'un homme profondément blessé, traqué, et outrageusement mis en image face aux caméras du monde entier ?

Déjà presque désigné coupable par de nombreux médias. En France la dignité de l'homme, Dominique Strauss-Kahn, aurait été respectée en la totale présomption d'innocence à laquelle il a droit. Il n'y aurait pas eu de caméra dans un tribunal français comme il y en a eu aux Etats-Unis.

Que dire d'une victime présumée sincère - appelée Ophélia - employée du Sofitel de New-York qui dit aux policiers et à la justice de son pays, avoir subi une tentative de viol avec violence, des attouchements et une séquestration de la part de Dominique Strauss-Kahn ?

Ou est la vérité ? Je ne sais pas ce qu'il s'est passé, mais la procédure américaine a ceci de troublant, qu'elle n'hésite pas à jeter en pâture aux médias un présumé innocent, tant que sa culpabilité n'a pas été prouvée et démontrée.

Que dire d'une famille honorable Les Strauss-Kahn et de son épouse Anne Sinclair qui reste admirable de sobriété, de simplicité et d'efficacité. Elle garde sa confiance en son époux, elle vole au secours de l'homme qu'elle aime, et elle espère que le système de justice américain ne le broiera pas et que ses avocats sauront prouver l'innocence de DSK.

Que dire des amis de DSK, politiques ou non, qui avec courage et abnégation prennent position en faveur du respect de l'homme et de son droit à se défendre dans le cadre de la présomption d'innocence. Sans trop être exposé.

Que dire enfin de l'homme qui est dépecé aux yeux du monde, comme un animal que l'on aurait traqué et chassé durant plusieurs heures, jeté aux chiens, présenté comme un possible coupable sans que celui-ci - l'homme que l'on appelle DSK - n'ait encore pu prononcer une seule parole face à la justice, aux médias et au public, pour assurer sa défense et exposer sa version des faits. Mais les chiens ne font pas de quartiers, ils mordent jusqu'au sang.

DSK : Coupable ou innocent ? Cela rappelle furieusement la condamnation en 1894 du capitaine Dreyfus que l'on avait désigné coupable en préalable aux yeux du monde et qui s’avéra par la suite être la victime d'une erreur judiciaire.

Dominique Strauss-Kahn privé de la liberté de mouvements, qui lui aurait été nécessaire pour assurer et préparer sa défense, paie assurément l'absence d'un traité d'extradition conclu entre la France et les Etats-Unis.

Il paie aussi très certainement le fait "que dans au moins un cas, un français vivant en France, poursuivi par la justice américaine, n'avait pas pu être traduit devant la Cour de Justice et purger sa condamnation aux Etats-Unis" selon le procureur de la Cour pénale de New-York.

Dominique Strauss-Kahn paie aussi, peut-être, le fait d'être DSK, un homme fortuné et influent, qui a la réputation d'être combatif et de ne pas laisser aux désordres de la vie prendre le dessus sur lui en toute circonstance.

Il est présenté comme quelqu'un "qui aurait les moyens", selon la juge Jackson, de quitter le territoire américain malgré la procédure engagée contre lui...

C'est méconnaître l'homme de droit et de respect à l'égard de la position qui est encore la sienne au FMI et la personne profondément attachée aux valeurs d'honnêteté et aux idéaux de justice et de liberté qu'il porte en lui.

DSK en prison, c'est renier l'homme profondément honnête, qui saurait se conformer au respect de la procédure engagée contre lui, en ne quittant pas le territoire des Etats-Unis, et qui pourrait préparer sa défense entouré de ses proches.

Enfin c'est un homme que l'on considère comme un criminel, bien plus dangereux que certains autres - ne remet on pas en liberté des trafiquants de drogue, des violeurs et des assassins présumés contre caution aux Etats-Unis - et que l'on prive de la liberté sous caution d'un million de Dollar à laquelle lui donnerait droit sa présomption d'innocence.

Affaire Strauss-Kahn : une possible manipulation


Et si l'affaire Dominique Strauss-kahn était une manipulation 
orchestrée de main de maître par un service spécialisé ? 
Ils sont peu nombreux à pouvoir réaliser ce genre d'opération quelque part dans le monde. 
Mais une telle conjonction d'éléments de preuves accablantes tient du plus scénario rêvé, planifié et organisé à l'avance que de la simple bêtise du Président du FMI. Peut-être trop beau pour être vrai. 
Dominique Strauss-kahn s'est il fait piéger ? Voyons et analysons à qui pourrait bien profiter le crime, qui pour l'instant relève de la présomption d'innocence.
Des intérêts bien français.
L'implication de DSK dans une affaire de tentative de viol présente après tout de nombreux avantages au plan politique, tant pour la campagne présidentielle française, que pour les intérêts économiques des Etats-Unis.
En politique française, ce rappel des débordements supposés du possible candidat Strauss-Kahn, n'est pas pour attrister à la droite. 
Et n'en déplaise à la présomption d'innocence, la curée des hommes et femmes politiques de tout poil a déjà commencé.
Il ne reste plus qu'à jeter DSK aux chiens et à s'octroyer en prime une agonie politique du Parti Socialiste qui se déchirera lors de la primaire à gauche au mois d'octobre.
En bonus , le candidat de droite s'offrira un joli duel avec Marine Le Pen lors de la présidentielle de 2012, ou avec l'un ou l'autre candidat socialiste contre lequel il aura toutes ses chances de le battre et bien au delà.
Et donc au final une gauche affaiblie pour de nombreuses années.
Tout cela sent le souffre... Quelle belle préparation !
Le coup de la Porsche, une semaine avant pour présenter un possible candidat aussi Bling Bling que le précédent de 2007.
Une montée en puissance dans les médias télévisuels des chantres de droite habituels qui monopolisent les émission politiques et autres quatre vérités.
Un joli débat de la droite tonitruante sur France 2 au 13H15 le dimanche.
Tout cela pour commenter un fait dont on ne sait même pas encore ce qu'en fera la justice américaine.
Avec en cadeau, le blocage de DSK aux Etats Unis pour de nombreux jours à essayer de prouver son innocence. Peut être pour de longs mois lorsqu'on connaît la justice américaine.
Bref, une mise à mort politique belle comme une conclusion de chasse à courre !
Et quelques intérêts très américains.
Le Président du FMI accusé d'une tentative de viol sur le territoire américain.
Quelle merveilleuse idée !
Quoi donc ? Le Dominique Strauss-Kahn français... Celui là même qui défend au FMI l'Europe, les européens et l'Euro avec tant d'acharnement depuis quatre ans.
Celui qui empêche les américains de mettre à genoux une partie du monde alors que les Etats Unis sont au bord d'une nouvelle implosion en matière monétaire, avec une dette galopante en partie détenue par les chinois et un Dollar pratiquement en perdition.
Que se passerait-t-il si en septembre le Dollar plongeait et que plus personne n'achetait les bons du trésor américain ?
Un nouveau danger pour le monde ? Une nouvelle crise monétaire encore bien plus forte que la précédente.
Peut-être vaudrait-il mieux avoir sous la main à ce moment là un président du FMI dans sa manche, innocent et réhabilité aux yeux du public mondial, mais interdit de course à la présidentielle en 2012.
Et puis n'oublions pas l'aversion systématique des dirigeants américains pour un président socialiste en France.
La première visite diplomatique qu'avait reçu le président François Mitterrand en juin 1981, dès sa prise de fonction, était celle de Georges Bush père qui était alors vice président des Etats Unis.
Il venait s'informer tout simplement pour savoir si l'élection d'un président socialiste en France impliquait l'adhésion de la politique française aux thèse du Marxisme léninisme et accessoirement il voulait savoir si il y aurait des ministres communistes au sein du gouvernement de la France.
On voit donc tout l'intérêt que porte l'Amérique à une France atlantiste et "bien dirigée".
Espérons que Dominique Strauss-Kahn saura se tirer du guêpier sans perdre de sa crédibilité déjà bien mise à mal.