C'est certain, si les Français élisent François Hollande le 6 mai prochain, c'est parce qu'ils auront voulu sortir de la politique du pire annoncée par Nicolas Sarkozy, par une austérité qui ne dit pas son nom, et une collaboration outrancière avec Angela Merkel que les commentateurs ont appelé "Ere Merkozy".
Ce n'est pas gagné car les Français ont besoin d'un retour à la confiance et à la croissance, car on ne peut pas poursuivre positivement la direction d'un pays dont les habitants ont été déclarés les champions du monde du pessimisme sous la présidence de Nicolas Sarkozy :
"La France conserve son titre de championne du monde du pessimisme économique, mais les inquiétudes des Français se sont accrues, affichant un niveau en recul de plus de 20 points sur un an, révèle l'enquête. Et ce niveau est le plus faible jamais enregistré en France depuis le début des enquêtes annuelles du réseau Gallup International, en 1978". (Source le Figaro économie du 23/12/2011)
On a voulu à droite comparer à toute force la France et l'Allemagne, mettant en avant le taux de croissance allemand en matière industrielle de 2,8 % et la plus faible hausse du coût du travail qui n'est que de 19% sur dix ans alors que la hausse des coûts français du travail est de 39% sur les dix dernières années.
En clair il s'agira pour la France, si elle veut renouer avec la croissance, de relancer sa recherche et son développement par un accroissement de ses investissements dans les domaines de l'industrie et des technologies nouvelles.
Avec cette crise nous payons les dix dernières années de désertification industrielle et un accroissement des fermetures d'usines depuis 2009. (source : Nouvel Observateur : 900 usines fermées et 100.000 emplois supprimés en trois ans.)
Cette perte nette d'emplois est clairement due au manque d'investissement de l'industrie française et aux délocalisations : Notre pays a perdu presque 3,5 millions d’emplois manufacturiers en 35 ans. Depuis 2000, les pertes sont évaluées à 500 000 postes. Notre PIB industriel ne représente plus que 14 % du PIB global, contre près de 30 % en Allemagne.
La France perds en ce moment près de 71000 emplois chaque année.
Voir par exemple : l'investissement d'une nouvelle usine Renault au Maroc où les salaires sont en moyenne de 300 Euros bruts par mois !
Pour sortir de la récession et du manque de confiance, il va donc falloir élaborer une nouvelle politique économique passant par un retour à la croissance, en même temps qu'un changement dans la politique de l'Europe : un "new-deal" à européen.
Encore faudra-t-il que nos industriels français ainsi que l'Allemagne jouent le jeu européen.
Car avec ses réductions de production énergétique et son PIB en croissance, le géant allemand se laisse de plus en plus séduire par la Chine.
Pour le géant économique d'Asie, le marché européen ressemble de plus en plus à un "Far-West" ou tout est permis en matière de concurrence à bas prix et les produits chinois ont représenté en 2010 près de 18,9 % des importations, faisant ainsi de la Chine le premier fournisseur de l'Union Européenne.
François Hollande, s'il est élu aura donc fort à faire pour décoder la grille de lecture économique de l'Europe, établir son pouvoir avec une nouvelle Assemblée Nationale fortement ancrée à Gauche et un gouvernement hautement qualifié en matière d'économie mondiale, afin de profiter d'un "Etat de grâce" qui sera d'autant plus court que la conjecture sera difficile.
Il devra aussi convaincre les industriels français de miser sur la production en France et l'accroissement de la qualité des productions françaises par l'innovation et la réduction des coûts industriels par l'investissement, ce qui sera enfin un gage de confiance et de croissance retrouvée.
Cinq ans pour redémarrer la France en perte de vitesse, et en cas de succès, cinq années de plus pour confirmer une politique ne seront pas de trop pour François Hollande qui semble avoir compris les enjeux sociaux et économiques du pays.
Mais cinq ans avec Sarkozy et Merkel en annonciateurs d'austérité et de fermeture d'esprit au sein d'une Europe figée dans l'austérité, c'est beaucoup plus que les Français ne pourraient en supporter...
Pas encore gagné le changement, certes, mais maintenant porteur d'avenir !
Ce n'est pas gagné car les Français ont besoin d'un retour à la confiance et à la croissance, car on ne peut pas poursuivre positivement la direction d'un pays dont les habitants ont été déclarés les champions du monde du pessimisme sous la présidence de Nicolas Sarkozy :
"La France conserve son titre de championne du monde du pessimisme économique, mais les inquiétudes des Français se sont accrues, affichant un niveau en recul de plus de 20 points sur un an, révèle l'enquête. Et ce niveau est le plus faible jamais enregistré en France depuis le début des enquêtes annuelles du réseau Gallup International, en 1978". (Source le Figaro économie du 23/12/2011)
On a voulu à droite comparer à toute force la France et l'Allemagne, mettant en avant le taux de croissance allemand en matière industrielle de 2,8 % et la plus faible hausse du coût du travail qui n'est que de 19% sur dix ans alors que la hausse des coûts français du travail est de 39% sur les dix dernières années.
En clair il s'agira pour la France, si elle veut renouer avec la croissance, de relancer sa recherche et son développement par un accroissement de ses investissements dans les domaines de l'industrie et des technologies nouvelles.
Avec cette crise nous payons les dix dernières années de désertification industrielle et un accroissement des fermetures d'usines depuis 2009. (source : Nouvel Observateur : 900 usines fermées et 100.000 emplois supprimés en trois ans.)
Cette perte nette d'emplois est clairement due au manque d'investissement de l'industrie française et aux délocalisations : Notre pays a perdu presque 3,5 millions d’emplois manufacturiers en 35 ans. Depuis 2000, les pertes sont évaluées à 500 000 postes. Notre PIB industriel ne représente plus que 14 % du PIB global, contre près de 30 % en Allemagne.
L’industrie française n'emploie plus que 19 % des salariés en France.
Par comparaison, le tertiaire regroupe 72 % des personnes salariées.
La France perds en ce moment près de 71000 emplois chaque année.
Voir par exemple : l'investissement d'une nouvelle usine Renault au Maroc où les salaires sont en moyenne de 300 Euros bruts par mois !
Des pans entiers de notre économie ont été transférés en zone low cost. C’est précisément le cas des secteurs textiles et automobiles. Et au-delà des pertes d’emplois et des drames humains, ce sont les compétences, les savoir-faire et l’innovation qui s’évaporent. (Source .France-implantation-entreprises)
Pour sortir de la récession et du manque de confiance, il va donc falloir élaborer une nouvelle politique économique passant par un retour à la croissance, en même temps qu'un changement dans la politique de l'Europe : un "new-deal" à européen.
Encore faudra-t-il que nos industriels français ainsi que l'Allemagne jouent le jeu européen.
Car avec ses réductions de production énergétique et son PIB en croissance, le géant allemand se laisse de plus en plus séduire par la Chine.
Pour le géant économique d'Asie, le marché européen ressemble de plus en plus à un "Far-West" ou tout est permis en matière de concurrence à bas prix et les produits chinois ont représenté en 2010 près de 18,9 % des importations, faisant ainsi de la Chine le premier fournisseur de l'Union Européenne.
François Hollande, s'il est élu aura donc fort à faire pour décoder la grille de lecture économique de l'Europe, établir son pouvoir avec une nouvelle Assemblée Nationale fortement ancrée à Gauche et un gouvernement hautement qualifié en matière d'économie mondiale, afin de profiter d'un "Etat de grâce" qui sera d'autant plus court que la conjecture sera difficile.
Il devra aussi convaincre les industriels français de miser sur la production en France et l'accroissement de la qualité des productions françaises par l'innovation et la réduction des coûts industriels par l'investissement, ce qui sera enfin un gage de confiance et de croissance retrouvée.
Cinq ans pour redémarrer la France en perte de vitesse, et en cas de succès, cinq années de plus pour confirmer une politique ne seront pas de trop pour François Hollande qui semble avoir compris les enjeux sociaux et économiques du pays.
Mais cinq ans avec Sarkozy et Merkel en annonciateurs d'austérité et de fermeture d'esprit au sein d'une Europe figée dans l'austérité, c'est beaucoup plus que les Français ne pourraient en supporter...
Pas encore gagné le changement, certes, mais maintenant porteur d'avenir !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Merci de laisser un message concis, non injurieux et de nature à enrichir le débat proposé. Les messages de nature insultante à l'égard du responsable du blog et ou des sujets abordés seront supprimés.